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Marguerite d'Antioche en tant que Sainte Marina la Grande Martyre de Pisidie, bois sculpté.
Elle est née à Antioche de Syrie dans la seconde moitié du IIIe siècle de parents païens. Elle est éduquée dans la foi chrétienne par sa nourrice, une chrétienne convaincue. Le gouverneur Olibrio tenta de la détourner du christianisme et voulut l'épouser. Elle refusa et fut tuée vers 305. Elle est la patronne des paysans, des parturientes, des nourrices et est invoquée contre la stérilité. Au gouverneur qui la demandait en mariage, Marguerite répondit qu'elle avait consacré sa vie à Jésus, son époux céleste. """"Pouvez-vous attendre de moi que je renonce au ciel et que je choisisse à la place la poussière de la terre"""", lui dit-elle. Olibrio, humilié, donne l'ordre de brûler son corps avec des torches enflammées et de la fouetter. La légende raconte qu'un dragon apparaît à la prisonnière pour la mettre en pièces, mais qu'il disparaît dès qu'elle fait le signe de croix. Même les blessures graves disparaissent miraculeusement. La nouvelle de ce miracle se répand immédiatement parmi les gens et fait sensation, à tel point que certains se font baptiser. La colère du gouverneur ne connaît alors plus de limites et ordonne que la jeune femme soit décapitée sur la place publique. (futur)
Patronage : Femmes enceintes, Moribonds, Licodia Eubea (CT), Montefiascone (VT)
Étymologie : Marina = femme de la mer, du latin
Emblème : dragon, palme
Occurrence : 20 juillet
Martyrologe romain : A Antioche de Pisidie, dans l'actuelle Turquie, sainte Marina ou Marguerite, qui aurait consacré son corps au Christ dans la virginité et le martyre.
Marguerite (Marina dans le grec """"passio"""" attribué à un certain Timothée qui est la source principale de la biographie) est née en 275 à Antioche de Pisidie, à l'époque l'une des villes les plus florissantes d'Asie Mineure, (aujourd'hui près des ruines de la ville se trouve la ville turque de Yalvac dans le district d'Iconium) ; Paul et Barnabé dans l'un de leurs voyages à cet endroit se sont arrêtés pour prêcher Jésus le Messie et le Fils de Dieu obtenant de nombreuses conversions.
Son père, Edesimo ou Edesio, était un prêtre païen et, en raison de ce rôle, la famille de Marguerite se distinguait par sa richesse et sa vie sociale et religieuse dans la ville. Il n'y a pas de nouvelles de sa mère. Margaret est vraisemblablement restée orpheline de mère dès les premiers jours de sa vie, si bien que son père l'a confiée à une nourrice qui vivait dans la campagne voisine.
La nourrice, secrètement chrétienne, éduque Margaret dans cette foi et, lorsqu'il la juge mûre, la présente pour recevoir le baptême. Tout cela se passait, bien sûr, à l'insu du père.
Nous sommes à l'époque des persécutions déclenchées par Maximien et Dioclétien, Marguerite grandit en apprenant l'histoire de l'héroïsme des frères de foi, elle fortifie son esprit inspiré par l'Évangile, elle se sent déterminée à imiter le courage montré par les chrétiens devant la cruauté des persécutions et dans ses prières elle demande d'être digne de témoigner de sa fidélité au Christ.
Son père, ignorant tout cela, décida de ramener sa fille de quinze ans dans sa maison d'Antioche. Margaret se sentit tout de suite mal à l'aise, tant à cause de la séparation d'avec sa nourrice que du mode de vie qu'elle menait dans la maison de son père, pleine de confort.
Un soir, elle a demandé à son père ce que représentaient ces statuettes et ces lampes dans la maison. Le père lui expliqua qu'il s'agissait des idoles qu'il adorait et invita Margaret à brûler de l'encens pour elles. Elle écouta presque indifféremment ce que lui disait son père, qui estimait que Margaret manquait d'une éducation religieuse adaptée à son rang social, et la confia à un professeur de sa connaissance qui dirigeait une école où l'on enseignait un peu tout et n'importe quoi. Margaret n'aimait pas les enseignements païens et, peu de temps après, elle révéla à son père qu'elle était chrétienne. Pour cette raison, son père n'hésita pas à la renvoyer de la maison, et Margaret retourna chez sa nourrice qui l'accueillit comme un vétéran victorieux d'une bataille acharnée. À la campagne, Marguerite se rendit utile en gardant le troupeau et en répondant aux autres besoins qui se présentaient ; elle consacrait beaucoup de temps à la prière, en particulier pour son père et ses frères dans la foi qui étaient de plus en plus persécutés.
Un jour, alors qu'elle menait ses brebis au pâturage, Marguerite fut remarquée par Olibrio, le nouveau gouverneur de la province ; dès qu'il la vit, il fut frappé par sa beauté et ordonna qu'on l'amène devant lui.
Après une longue conversation, le gouverneur ne réussit pas à convaincre Marguerite de devenir sa femme, elle se déclara immédiatement chrétienne et ne cessa de professer sa foi. Le gouverneur, après un long interrogatoire, aux réponses de Marguerite, opposa la flagellation et l'emprisonnement.
Selon la tradition, un pèlerin nommé Augustin, originaire de Pavie, au Xe siècle, réussit à dérober, après diverses vicissitudes, le corps de sainte Marguerite et à le transporter en Italie, à Rome, pour continuer vers Pavie. Au cours du voyage, il s'arrêta à Montefiascone, où il fut accueilli par les bénédictins du monastère de Saint-Pierre à qui il raconta les événements de son voyage. Après quelques jours, le pèlerin tomba malade et mourut, recommandant aux moines de conserver et de vénérer la précieuse relique.
C'est à partir de là que le culte de sainte Marguerite a commencé à se répandre dans toute l'Italie et dans d'autres pays d'Europe, où de nombreuses villes ont eu le privilège de construire des églises en son honneur.
La renommée de sainte Marguerite est si importante qu'elle a été incluse parmi les """"quatorze Saints Secours"""", nom donné à un groupe de 14 saints à l'intercession desquels le peuple chrétien a généralement recours dans les moments difficiles. Il s'agit de : Acacius, Aegidius, Barbara, Blaise, Christopher, Cyriacus, Dionysius, Erasmus, Eustace, George, Catherine, Margaret, Pantaleon et Vitus.